Vite, un petit article. Dire que c'est la première fois que je n'ai pas vu tous mes favs. En effet, je ne sais pas comment vous faites, moi je ne veux pas de copié collé (mais je peux parfaitement le comprendre) et j'ai pris du retard.Je m'y mets souvent le dimanche mais là il y avait réunion de famille autour de la tornade déguisée en fée clochette...
Demain, je n'irai pas voir mon amie cinéphile because cirque dans la ville à côté. Cette fois j'enmène non pas la tornade mais mes deux autres petits enfants 4 ans et 3 ans. Je les vois beaucoup moins car ils habitent bien plus loin. Mais là j'irai les chercher et on ira au cirque.Donc pas d'article, déjà qu'ils se réduisent pas mal...donc je m'y mets ce matin car j'ai envie de vous parler de ce film vu mercredi dernier et dont certaines scènes me poursuivent encore.
Et je sais parfaitement pourquoi. Mon fils est commercial, à responsabilités avec des objectifs de plus en plus pointus, un élargissement de secteur, des produits qui changent et se multiplient. Pour l'instant, il est reconnu dans son sérieux et progresse, l'équipe est soudée mais il a déjà changé deux fois de direction et il me parait de plus en plus stressé.
Donc, "De bon matin" réalisé par Jean-Marc Mautout fait allusion à un réel fait-divers, qui avait fait parler de lui il y a quelques années.
L'histoire est simple, je peux vous la raconter puisque le film vous plonge immédiatement dedans. Un matin, un cadre quinca quitte tranquillement son domicile comme à son habitude pour se rendre à la banque, là où il travaille. Calmement, froidement, il abat alors deux de ses supérieurs puis s'isole dans son bureau pour se suicider.
Viennent alors de nombreux flashes-back retraçant sa vie familiale et professionnelle. Ayant réussi à force de travail et de sérieux à monter les échelons d'une part mais chose plus rare, ayant aussi réussi son couple,on peut le penser épanoui.
Puis, ce que tout le monde sait, ce système financier apparemment si solide s'effrite de toutes parts. Alors commence la descente aux enfers. Arrivent de nouveaux chefaillons (voir le petit juge...) qui observent, jugent recadrent disqualifient, culpabilisent pour finir par le mettre "au placard" et soi-disant le reconvertir.
Lui, qui s'investissait, se passionnait pour son travail le voit se réduire en peau de chagrin, il est nié dans ses compétences, oublié dans les réunions ignoré dans les prises de décision, pris dans l'engrenage d'un environnement hostile, sans scrupule ni morale.
Ce film nous fait comprendre toute cette souffrance latente puis insupportable qui permet de basculer dans la folie et de commettre l'irréparable.
On y trouve une interprétation magistrale de Jean-Pierre Darroussin. Son personnage est émouvant, fort il faudrait si peu de choses pour ne pas déraper, la confiance d'un collègue, un regard de son fils ado mais c'est déjà trop tard la machine s'est emballée.
J'en suis sortie étourdie et angoissée parce que cela existe et que le monde du travail est de plus en plus dur et exigeant.
Mais franchement il mérite le détour.
Je vous souhaite une bonne journée même si elle est morose (à part le Sud évidemment) et tâcherai de vous lire d'ici ce W.E.
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