Chers manuscrits donc, qui nous permettent de replonger dans l'ancien temps.Mais pour cela, encore faut-il pouvoir les lire...et les décripter, car souvent écrits en dialecte ou patois.
Si notre familière taie d'oreiller était facilement retrouvée sous taye d'orilieux, ailleurs elle s'appellera souille.... Plus facile, le plumon de Lorraine était un simple édredon. Selon la région, une garde-robe représentait une penderie et ailleurs un garde-robe voulait dire un tablier qui cachait la robe.
On veillait aussi à préciser le rôle tenu par chaque objet : par exemple on différenciait une pelle braisière (qui récupérait les cendres) d'une pelle à bêcher, ou encore d'une casse à frire (poêle) par rapport à une casse à eau qui n'était qu'un simple pot.
Expressions souvent désuètes voire inconnues qui exigeront souvent des traductions dont voici quelques exemples :
une mée à patte : une maie pour pétrir la pâte
un corps de poulangy : un corsage de poulangis, étoffe à bas prix mélangeant chanvre et laine
un charnier de fouteau : un saloir en bois de hêtre
une vieille montée composée de dix marches : une échelle à dix barreaux
une presse à deux huisseaux : un bahut à deux serrures
une civière roulière : une brouette.
Et il y en a des tas d'autres toujours trouvées dans ce livre qui me passionne "Entrons chez nos ancêtres" de J.L. Beaucarnot.
Je vous souhaite une bonne soirée, même si le moral n'y est pas trop car on ne peut qu'être bouleversé par ce drâme à répétitions qui anéantit les japonais. J'essaierai de passer vous lire dès que possible.