ou en famille, peu importe, 10° de moins qu'hier cela surprend...
Car la cheminée est avant tout un symbole de communication avec trois personnes bien connues.
Le père Noêl et Saint Nicolas distribuant jouets ou pain d'épice aux petits, mais aussi la sorcière qui à califourchon sur son balai s'engouffrait par là pour aller rejoindre le diable...
Il y avait aussi le ramoneur qui proposait ses services au XVIIIe et XIXe siècles, service rendu en général par un petit savoyard dont je vous raconterai le sort peu enviable la prochaine fois.
Car, pour éviter tout feu de cheminée, les ramonages étaient déjà obligatoires à l'époque, notamment pour les restaurateurs et les boulangers.
Mais la cheminée était surtout le symbole du foyer rappochant les êtres autour de la chaleur du feu et de la lumière des flammes.
On y préparait les repas, on y pratiquait les veillées assis sur un banc, on y fêtait Noêl, c'était le lieu des rencontres et des discussions, de l'hospitalité aussi. Car tout bon chrétien se devait de loger celui qui "dormait à la belle étoile".
"Ma chandelle est morte, je n'ai plus de feu" chantait Pierrot ....
Durant des siècles, on avait une seule cheminée donc une seule "pièce à feu" mais la chaleur pouvait se propager tant bien que mal à l'autre pièce grâce au mur mitoyen qui emprisonnait la chaleur.
Souvent au centre de la pièce, on la retrouvera à la fin du Moyen Age, adossée à un mur au nord le plus souvent et sans ouvertures.
Bref, la cheminée de nos anciens n'était guère efficace, tirant mal, elle obligeait à ouvrir la porte pour éviter d'être enfumés d'où ventre brulé et dos gelé..ce qui explique ces fameux "bancs coulis" qui permettaient de pivoter.
Elle exigeait aussi une surveillance étroite car il fallait éteindre le feu durant la nuit en le couvrant d'un récipient ou alors les plus vieux veillaient en discutant sur le banc lors du sêchage des châteignes par exemple.
Il falait donc user de couettes et d'édredons, porter des bonnets de nuit car il gelait souvent. On relate souvent l'hiver 1709 ou il a fait -20° durant trois semaines...
Et n'oublions pas que le bois de chauffage était très cher.Là encore, les pauvres devaient ruser, il y avait le bois mort chapardé et rassemblé en fagots, les fougères, le charbon de bois et les bouses de vache ramassées en été et moulées en forme de briquettes et qui sêchaient en attendant l'hiver.
Enfin le poêle arriva...Et beaucoup d'entre nous en ont sûrement gardé des souvenirs....
Quels souvenirs gardez vous de ces brâves poêles en faience la plupart? En attendant, je vous souhaite une bonne fin de journée et surtout une bonne soirée.