On peut parler de développement durable et de recyclage chez nos anciens car rien n'était jeté contrairement à notre société de surabondance.
Le plus commun des objets représentait une certaine valeur. Un pied de meuble cassé était reconverti en manche d'outil ou au pire servait au moins à brûler dans la cheminée.On reprisait inlassablement les bas et les essuie-mains se retrouvaient chiffons voire pansements en temps de guerre. Dans ces inventaires, on pouvait même y trouver les mesures du fumier (notamment en Lorraine) témoins de l'opulence de la maison.
A leur lecture, on comprend mieux la folie de certaines acquisitions quand il s'agissait d'une modeste personne.
Par exemble vers 1730, une tabatière en argent représentait un mois de salaire pour un ouvrier non qualifié et plus de six mois pour une montre dorée avec chaîne.Remarquez, qu'une simple poêle à frire exigeait à elle seule rien que trois jours de travail.
Quant au bétail, acquérir un boeuf représentait 5 à 10 mois de travail mais un cochon seulement deux semaines... On les mentionnait comme : meubles vifs.
Y figuraient également les dettes qui vous poursuivaient au délà de votre trépas. Notamment les frais funéraires destinés au curé.
Et, preuve que l'insécurité a toujours existé, on y trouve trace très souvent d'armes pour défendre son bien "fusil, pistolet hallebarde sabre . On avait pour habitude de cacher les biens précieux (plats en étain, linge chapeaux etc) dans des coffres.Coffres qu'on amenait dans les églises ou au château. On craignait surtout le passage de soldats mercenaires qui pillaient tout sur leur passage.
Par contre, on ne faisait pas souvent allusion à un "bas de laine" avec des pièces d'or, vu qu'ils vivaient beaucoup de troc mais aussi peut-être bien pour éviter la curiosité du fisc, car les taxes existaient...
Petite question : pourquoi la robe de mariée était souvent noire sur la photo de nos grand-mères?
Je vous le dirai la prochine fois...Si vous ne trouvez pas bien sûr.
Et j'espère pouvoir trouver du temps pour venir vous voir. Bonne soirée en attendant.