Nous voici arrivés à MOOREA. Ancien volcan qui a surgi de l’océan il y a environ 1,9 millions d’années. Un bras de mer de 17 km sépare cette ile de Tahiti. Elle
compte huit montagnes dont le Mont Rotui (900m) dont je vous parlerai ultérieurement car il sépare deux magnifiques baies situées sur la côte nord. Il y a une cocoteraie plantée à la fin du XIXe
siècle et qui est visible de part et d’autre de la route qui ceinture l’ile sur plus de 60 km.
Aujourd’hui elle compte environ 16 000 habitants. Son économie est essentiellement orientée vers le tourisme avec plus de 60 unités hôtelières, toutes
construites en bord de lagon, la majorité sont situées sur la côte nord, car plus ensoleillée et aussi davantage protégée de la houle.
Nous étions logés en hôtel et avions opté pour un bungalow sur pilotis (seul supplément qu’on s’est accordé) et ma foi on ne l’a pas regretté. Acceuil chaleureux
avec colliers de fleurs et punch. Chambre superbe avec la fameuse table sur sol en verre d’où l’on pouvait observer les poissons passant par là..J’en connais un, qui comme un gamin a joué un
certain temps à passer et repasser par là dessous... Pour que j’admire ses ébats au dessus de la table, dès fois que je le prenne pour un requin et
que j’ai peur... Dès le matin, plongeon de la terrasse dans une eau chaude parmi les poissons multicolores. Seul regret pas d’appareil photo ou caméra étanche. Il y avait bien sûr une piscine
pour ceux qui ne voulaient pas se baigner dans le lagon.
Nous avions une vue imprenable sur le lagon et les montagnes. Autre surprise, devant notre faré on trouvait des bancs de coraux. Les animaux ou
« polypes » qui forment le corail sont très petits. Nombreux et soudés entre eux, ils secrètent une colonie calcaire. Pour se développer, il leur faut une eau chaude, une faible
profondeur. Seule la partie supérieure est vivante, elle s’accroit constamment mais meurt à sa base. Ils forment peu à peu une roche compacte à la base des récifs de corail.
Inutile de dire qu’ils sont protégés et que dès notre arrivée, nous sommes sensibilisés à leur fragilité. Donc respect, d’autant plus qu’il vaut mieux être prudent,
en entrant dans l’eau chaussés de préférence car très coupants. Imprudents s’abstenir.
Nous avons fait de nombreuses ballades à pied. C’est une ile très propre, entourée d’une épaisse végétation, avec des jardins bien entretenus, des maisons simples
aux façades colorées. Avec toujours cette odeur de vanille et de tiaré qui vous accompagne partout.
On voit souvent des fruits étalés sur une table ( bananes, noix de coco, légumés variés) proposés sans chichi. Il faut souvent appeler « le vendeur » dans
sa maison (à quelques mètres) pour acheter : visiblement il n’a pas peur qu’on les lui vole....
Tantôt, on aperçoit des plages au sable blanc, tantôt la mer ou le lagon et les monts environnants.
Nous avons aussi remarqué de simples églises, mais elles ont une réelle influence sur la vie quotidienne du pays. J’ai constaté que les gens, quelque soit leur
religion , sont très tolérants entre eux.
Une des curiosités de l’ile, c’est qu’on ne trouve pas de poteaux électriques suite à l’opposition tenace de l’ancien maire qui a su résister à l’appel de la
modernité jusqu’à ce qu’il réunisse assez d’argent pour enterrer les câbles et ainsi préserver le paysage.
D’ailleurs, c’est leur souci perpétuel : préserver l’environnement notamment ils sont très stricts sur tout ce qui concerne le traitement des eaux.
J’ai failli oublier de parler des sublimes couchers de soleil qui nous enchantait chaque soir, accompagnés par un ‘ti punch ce qui ne gâtait rien.
Inutile de vous le cacher, j’ai adoré MOOREA d’ailleurs beaucoup d’artistes, de peintres et d’écrivains ont choisi ce coin de paradis. Ce fût mon ile
préférée.
La prochaine fois, nous emprunterons « la route des ananas » et visiterons le domaine agricole d’Opunohu. En
attendant, je vous souhaite un très bon week –end.