qu'est-ce qu'un coléoptère ?
Les
coléoptères
sont un ordre d’insectes et comptent plus de
300.000 espèces
dans le monde ! Parmi eux on peut citer les
scarabées,
les
dytiques,
les
coccinelles
…. Présents dans tous les milieux (arides, aquatiques, forêts tropicales), certains sont
phytophages
: ils se nourrissent de végétaux (fleurs, fruits, racines, feuilles, bourgeons, graines, bois...), d’autres sont
carnivores
et se nourrissent d’insectes ou de cadavres d’animaux, d’autres sont
xylophages
et consomment du bois.
Les coléoptères (du grec koleos: étui, pteron : aile) se distinguent des autres insectes par la présence d’élytres,
ailes antérieures épaisses
et
cornées
recouvrant en grande partie l’abdomen. Les
ailes postérieures
qui servent au
vol
sont quant à elles membraneuses et repliées sous les élytres, bien cachées et bien protégées. Ses
élytres
protègent l’insecte contre la déshydratation, les blessures et dans de très rares cas (pour certains coléoptères aquatiques) elles permettent même de retenir l’air et
de permettre à l’insecte de respirer sous l’eau grâce à sa « bulle » d’air personnelle.
coléoptère dytique sous l'eau
©B.Borrell/biosphoto
Le développement des coléoptères
Le développement des coléoptères se découpe en
quatre stades:
l'œuf,
la
larve,
la
nymphe
et l'adulte
(ou imago). Du stade d’œuf à l’adulte parfait (l’imago) le coléoptère va ainsi subir toute une série de transformations.
- Les œufs
Ils sont généralement pondus dans le milieu où la larve trouve sa nourriture : par exemple dans le
bois
pour les
larves saproxyliques
qui se nourrissent de bois mort, ou bien sur un
rosier
pour les
coccinelles
dont les larves se régaleront des pucerons, ou sous les
feuilles mortes
pour les larves de
Carabe
qui mangent des vers dans la litière forestière, ou même sur
une feuille
de plante nourricière pour les larves de
Chrysomèle
qui grignotent les végétaux.
coccinelle à sept ponts et ses oeufs
©C.Thiriet/biosphoto
- Les larves
Les larves de coléoptère sont constituées de
13 segments :
un au niveau de la
tête,
trois au niveau du
thorax
(qui porte trois paires de pattes) et neuf au niveau de l’abdomen.
Leur tête, extrêmement développée, présente des
mandibules broyeuses
similaires à celles des adultes. Pour la grande partie des espèces, le développement de la larve s’étale sur quelques mois. Pour d’autres il va être beaucoup plus long
:
4 ans
chez le
rhinocéros
(Orycites
nasicornis),
ou même
6 ans
chez le
lucane cerf volant
(Lucanus
cervus)
! Cela rend donc ces espèces très fragiles à toute perturbation de leur milieu.
larve de lucane cerf -volant
©P. &M. Guinchard/biosphoto
- Les nymphes
Pendant quelques jours, les larves se transforment ensuite en nymphe, équivalent de la
chrysalide
chez le papillon. Celle-ci va subir d’importantes modifications tout au long desquelles elle reste immobile sans se nourrir. La nymphe va au fur et à mesure se
pigmenter,
et laisser transparaitre la forme de l’insecte.
nymphe de cétoine dorée
©J.Héras/biosphoto
- L’imago : l’insecte adulte
Les adultes émergent au début de l’été
et ne vivent en général que
quelques semaines
au cours desquelles ils n’ont qu’un seul objectif : se
reproduire.
Dans la plupart des cas même, l’adulte meurt dès qu’il s’est reproduit. Certains adultes ne se nourrissent pas et survivent grâce aux
réserves
accumulées dans leur corps par la larve. D’autres adultes consomment des substances à fort pouvoir
énergétique
(nectar des fleurs, fruits pourris, sève suintant des blessures d’arbres) pour subvenir à leurs besoins durant la course à la reproduction.
accouplement de lucanes cerf-volant
©L.Conchon/biosphoto
Les coléoptères rendent de nombreux services !
Les coléoptères représentent une part importante de la
biodiversité forestière
puisque
95%
de la biomasse des
invertébrés mangeurs de bois
sont des coléoptères. De plus, le
quart
des coléoptères utilisent le bois mort pour se loger et se nourrir. Ils participent ainsi activement à la
décomposition du bois mort,
mais aussi à la
pollinisation des fleurs.
Ce sont également des
proies idéales
pour de nombreux animaux tels les
pics.
Ils font donc partie intégrante de la chaîne alimentaire.
cétoine butinant une pivoine
©A.Maurer/biosphoto
Des espèces qui se raréfient !
Du fait du
manque de vieux arbres
et de
bois mort
en forêt et de la
disparition
des
milieux semi ouverts
(vergers, bosquets, haies,…), de nombreux coléoptères disparaissent. On estime ainsi que la plupart des coléoptères sont en forte régression et menacent de disparaître,
d’où l’extrême importance de les protéger.
Mais comment ? En leur dressant un buffet....Je vous expliquerai ça demain mais je suis sûre que beaucoup d'entre vous connaissent. En
attendant passez une bonne soirée, chez nous il a plu toute la nuit mais quand on voit le malheur de certains naufragés du Var on n'a pas envie de se plaindre du
tout.
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